Philippe Jaroussky démarre son programme d’airs écrits par Nicola Porpora avec une virtuosité stupéfiante et des coloratures fabuleuses, mais ce que Porpora écrivit pour ‘son’ Farinelli ne se résume point à l’acrobatie vocale, c’était surtout l’expression que le compositeur recherchait et que cette voix en or de Farinelli lui offrait avec une gestion respiratoire phénoménale. Jaroussky ne manque point de répondre à ces exigences extrêmes tout en veillant à présenter ces airs dans un esprit 21e siècle, comme il l’explique dans notre interview.
Angélique une fois de plus, avec une pureté vocale hors du commun et un charisme divin, il soigne la ligne vocale, l’esthétique si chère à Porpora, sans restriction aucune du côté émotionnel. Et on sent tout au long du récital à la fois l’admiration du chanteur pour le compositeur que pour celui qui a été le destinataire des airs qu’il chante. C’est superbe, et c’est souvent très émouvant. Et même si je préfère les solos, les duos avec Cecilia Bartoli sont admirables de cohésion et de plaisir vocal.
For sure, Philippe Jaroussky is stunningly virtuoso in the coloraturas written by Nicola Porpora for the legendary castrato Farinelli. However he also shows the emotional side of this music and the slower arias are really sublime. With his angelically pure voice, Jaroussky confirms once more that he is one of the greatest countertenors ever.