La cantatrice sicilienne Lucia Aliberti a enregistré ce programme lorsqu’elle avait 46 ans (si l’on prend comme date de naissance celle de 1961, la plus citée, mais pas la seule circulant dans le net). Interprète authentique du répertoire italien, elle appartient à ce petit noyau de chanteuses du type Callas, sans atteindre les qualités vocales ou expressives de l’Assoluta. On notera même des instabilités dans le chant dès qu’elle doit forcer la voix. Alors, un vibrato désagréable se manifeste et l’homogénéité de la ligne vocale souffre. Mais elle sait bien donner vie aux caractères qu’elle interprète, gérant une palette de moyens stylistiques impressionnante, avec une virtuosité parfois stupéfiante et une belle agilité dans les coloratures. On notera aussi une superbe qualité de la mezza-voce qui lui permet de faire du vrai belcanto, avec des inflexions à ravir tout amateur d’art lyrique et des phrases chantées avec une élégance aérienne. Lucia Aliberti rend vivantes les 12 héroïnes qu’elle incarne
L’intérêt du programme dépasse cependant les prouesses du chant: l’auditeur a l’occasion d’écouter des airs peu connus du jeune Verdi qui montrent combien était déjà éclos son talent pour ‘I Masnadieri’, ‘Alzira’, ‘Aroldo’, ‘I Lombardi’ ou ‘Un Giorno di Regno’.
In diesen vor fünf Jahren entstandenen Aufnahmen missfällt in manchen Arien des intelligent zusammen gesetzten Programms das unangenehme Vibrato der Sängerin, die dennoch immer wieder durch interessante stilistische Gestaltungsmittel beeindruckt. Mit einer guten Mezzavoce kann sie noch gutes Belcanto garantieren.
Lucia Aliberti recorded this program five years ago. Alas, even at that time, her voice had to much of an annoying vibrato. However, when she sings with her beautiful mezza voce, one can experience a nice belcanto. In any case, the program of the CD with only arias from young Verdi is interesting enough to recommend this new release.