Luxembourg’s Federation of Composers FLAC has sent an open letter to the Minister of Culture, who is at the same tine Luxembourg’s Prime Minister Xavier Bettel, to complain about his decision to commission a computer-generated music work to be played during the National Holiday celebration 2017. The composers say, the Minister should have asked first a human composer instead of asking a machine do to the work.
Here is the entire text in French.
Monsieur le Ministre
Non, jamais au cours de l’histoire, les musiciens et musiciennes ont refusé d’utiliser les nouvelles technologies, ils ou elles ont même souvent aidé à les développer. Non, les compositeurs et compositrices luxembourgeois ne veulent pas les ignorer ou se barricader contre les dernières avancées en matière de création musicale. Oui, nous saluons l’arrivée de ces produits chez nous et applaudissons le fait que le gouvernement favorise l’implantation de start-ups qui travaillent dans ces domaines.
Mais, si maintenant le Ministre de la Culture commande une œuvre composée par une « intelligence artificielle » nichée au fond d’un ordinateur et l’impose pour la cérémonie de la Fête Nationale, nous considérons cela comme un affront vis à vis des compositeurs et compositrices luxembourgeois, une claque en plein visage de tous les créateurs et créatrices dans tous les domaines artistiques.
Les commandes officielles sont rares au Luxembourg et les occasions de promotion encore plus.
La Fête Nationale pourrait être une vitrine pour nos artistes, tout comme elle l’est pour d’autres secteurs d’activité. De plus les compositeurs et compositrices capables d’écrire de la musique « sur mesure » de très haute qualité ne manquent certainement pas.
Dans ce domaine et pour ces occasions là on n’a pas besoin de sociétés uniquement domiciliées au Luxembourg pour les raisons habituelles.
Nous pensons que la Fête nationale mérite, pour la musique comme pour tout, une plus-value artistique et non technologique, une musique authentique, sincère et non un produit reproductible à l’infini pour toute occasion possible et imaginable.
De grâce, Monsieur le Ministre, arrêtez cette folie.
On n’aimerait pas imaginer pour l’avenir : Les fausses fleurs, le crémant synthétique, les discours rédigés par des chat-bots ou alors notre orchestre symphonique ainsi que les orateurs et les oratrices remplacés par des hologrammes. Pourquoi pas, après tout, toute la cérémonie en « réalité virtuelle ».
Monsieur le Premier Ministre, faire confiance aux hommes, voilà la vraie audace.
Pour la FLAC
Le conseil d’administration