Einer der größten Tenöre aller Zeiten, der Italiener Carlo Bergonzi, starb heute nacht im Alter von 90 Jahren in Mailand. Bergonzi begann sein Gesangsstudium als Bariton. 1947 debütierte er als Figaro in Rossinis ‘Barbiere di Siviglia’. Drei Jahre später nahm er erneut das Studium auf und wechselt die Stimmlage – zum Tenor. 1951 sang er in Bari. Durch den italienischen Rundfunk wurde er schnell einem größerem Publikum bekannt. Beteits 1953 sang er in der Mailänder Scala, bald darauf in den Opernhäusern in Spanien, Portugal, Großbritannien und Deutschland. Er trat neben Maria Callas auf und eroberte als Radames in Verdis ‘Aida’ die New Yorker Metropolitan Opera, wo er über 25 Jahre lang zu den führenden Tenören gehörte. Erst im Alter von 70 Jahren nahm Bergonzi Abschied von den großen Opern- und Konzertbühnen der Welt. Am vergangenen 13. Juli feierte er noch seinen 90. Geburtstag.
Als ich den Sänger zum letzten Mal traf, vertraute er mir folgendes Credo an: « Machen wir fünf Jahre lang keine ‘Aida’, da wir keine Besetzung dafür haben. Und das in der ganzen Welt! Nach fünf Jahren werden wir die ersten hervorragenden Ducas di Mantova haben, weil sie wieder aus ihrem richtigen Repertoire heraus wachsen können. Und bald einmal werden wie auf eine neue Sängergeneration bauen können wie vor fünfzig Jahren. Aber man kann keinen Palazzo ohne Fundamente bauen. »
Hier eine Würdigung des Sängers, die ich zu seinem 85. Geburtstag schrieb:
Carlo Bergonzi est né le 13 juillet 1924 à Vidalenzo, dans la province de Parme, en Émilie-Romagne, « à un kilomètre de la villa de Giuseppe Verdi », comme il tient à le souligner chaque fois qu’on en parle. Pas étonnant, puisqu’on l’appelle le plus grand ténor verdien de son époque (et il n’a pas eu aucun concurrent depuis, faut-il ajouter). Verdi auquel son propre grand-père vendait encore du jambon, est pour Carlo Bergonzi « quelqu’un de très proche, une sorte de grand-père », et il le dit en caressant sa canne qui arbore sur son extrémité supérieure, la tête du compositeur. Et pour confirmer cette parenté du moins spirituelle avec Verdi, disons encore que Bergonzi a commencé sa carrière en 1951, année du cinquantenaire de la mort de Verdi.
Carlo Bergonzi étudia d’abord à Parme avec Grandini, et fit ses début en 1948 à Lecce, comme baryton dans le rôle de Figaro du Barbier de Séville de Rossini. Après deux ans de carrière, et après avoir reconnu lui-même que sa voix était effectivement une voix de ténor, il retravaillait sa voix et fit un second début, comme ténor cette fois, à Bari en 1951, dans le rôle-titre d’Andrea Chénier. Il fut aussitôt engagé par la radio italienne (RAI) et chantait bientôt dans toute l’Italie. Il débuta à la Scala de Milan en 1953, au Teatro San Carlo de Naples en 1955. Très vite les engagements à l’étranger se multipliaient. Bergonzi était sur les affiches à Londres, puis en Amérique, d’abord à Chicago, en 1955, et ensuite au Metropolitan Opera de New York en 1956, dans le rôle de Radames d’Aida. Il il y chantera régulièrement jusqu’en 1985. Outre les grand rôles verdiens (Macduff, Manrico, Alfredo, Riccardo, etc), Bergonzi connut de grands succès dans lées rôles de Pollione, Nemorino, Edgardo, Enzo, Canio, Rodolfo, Cavaradossi, etc. Sa carrière le menait également à l’Opéra de Vienne, au Royal Opera House de Londres et au Teatro Colón de Buenos Aires. Il a chanté avec les plus grands de ses collègues, Maria Callas, qui l’adorait, Renata Tebaldi, Joan Sutherland, Leontyne Price… et sous la direction de chefs comm Georg Soliti, Herbert von Karajan, Rafael Kubelik, Tullio Serafin…
Chanteurs verdien authentique, il a marqué l’histoire de l’art lyrique par une intelligence d’interprétation hors pair. Sa voix possède tout ce que l’on peut attendre d’un ténor lirico-spinto: brillance, richesse harmonique, couleurs, un legato parfait, une tenue de souffle exceptionnelle. Peu de ténors ont pu rivaliser avec cette perfection de style.